Sennheiser Urbanite XL
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La révolution Beats a été fructueuse pour les audiophiles. Avant Beats, la plupart des gens ne se préoccupaient guère de leur casque et à présent, grâce à sa popularité, plusieurs fabricants ont revu ou conçu de toutes nouvelles gammes pour prendre leur part du gâteau. Sennheiser, le vénérable fabricant de casques abordables et de casques pour professionnels, a récemment commencé à sortir des modèles plus tendance, comme ceux de la série Momentum. Aujourd’hui nous avons le Sennheiser Urbanite XL, un casque circum-aural à 229€ qui est manifestement positionné pour rivaliser avec le Beats. Avant que les puristes de l’audio ne fassent une moue incrédule, sachez que ce n’est pas un casque aux basses massives. Les basses fréquences sont bien sûr présentes, mais le trait le plus proche du Beats est son design matériel. La signature sonore est incroyablement nette, et ne va chercher des basses profondes que lorsqu’elles sont déjà présentes dans le morceau. Si vous n’avez que faire de son apparence stylée, le Sennheiser HD 588 restera cependant encore meilleur (179€).
Design : du choix dans les couleurs et un superbe confort
Comme beaucoup de casques mis récemment sur le marché, l’Urbanite XL ressemble visuellement à une riposte à Beats. Mais contrairement à tellement de casques qui essaient vraiment de ressembler à la marque rachetée par Apple en utilisant des câbles rouges et une finition brillante, l’Urbanite XL a sa personnalité propre. Le design de notre casque test était à base de noir avec des accents d’un blanc immaculé, et une touche d’aluminium brossé sur l’arceau qui arbore le nom d’Urbanite. Il y a cinq couleurs possibles en tout, qui vont de tons neutres et effacés à une combinaison de violet et de noir. La ressemblance avec Beats vient davantage de la forme générale du casque et de son design massif, circum-aural (autour de l’oreille), avec un large arceau.
L’Urbanite XL a une finition mate, avec un tissu élégant cousu sur l’arceau. Les oreillettes sont incroyablement rembourrées et douces, et prolongent l’arceau d’une façon intéressante : un câble plat, extrêmement épais, relié à chaque oreille, s’étend ou se rétracte dans l’arceau suivant la manière dont vous ajustez la position du casque. Les oreillettes sont remplaçables mais l’Urbanite XL n’est pas fourni avec des oreillettes de rechange.
Le câble noir en forme de linguine s’attache à l’oreillette de gauche, peut s’enlever, et inclut une télécommande intégrée ainsi qu’un micro destiné à être utilisé avec les appareils iOS d’Apple. Vous pouvez régler le volume, mettre les morceaux sur play/pause, recevoir/mettre fin aux appels, accélérer/rembobiner les morceaux à travers les playlists. L’Urbanite XL est fourni avec un sac à cordon protecteur, et pour y rentrer, le casque se replie sur lui-même aux charnières de l’arceau. Contrairement à de nombreuses alternatives dans ce niveau de prix, le casque n’est pas fourni avec un câble audio supplémentaire. Pour ce prix, les accessoires semblent un peu légers.
Performances : des basses parfaitement dosées
Avec des morceaux à fort contenu sous-basse, comme « Silent Shout » de The Knife, l’Urbanite délivre consciencieusement des basses profondes à l’auditeur, mais ne donne pas la sensation qu’elles sont amplifiées à fond. En fait, même si on sent parfaitement bien les sous-basses sur ce morceau, c’est le contenu haute-fréquence qui se détache, et les voix ainsi que certains passages de percussion ont autant de chance de retenir votre attention que n’importe quoi d’autre qui relève du caisson de basse. Les niveaux basse-fréquence n’ont rien de comparable avec ce que l’on obtient avec la plupart des casques à fortes basses, et Sennheiser n’a pas abandonné son sens de l’équilibre, ni sa fidélité aux moyennes fréquences.
« Drover » de Bill Callahan continue de démontrer la netteté de la signature sonore de l’Urbanite XL, résolument concentrée sur les moyennes et hautes fréquences. La voix de baryton de Callahan est restituée avec une pointe de soprano parfaitement dosée, afin de rester bien définie et mise en avant par rapport au reste du morceau, et elle ne reçoit guère d’amplification de basses (ce dont elle n’a vraiment pas besoin, en fait). La batterie n’est pas non plus très sculptée sur ce morceau, ce qui l’empêche d’occuper plus d’espace que nécessaire – un problème récurrent lorsque les basses profondes sont rajoutées dans le mélange.
Avec « No Church in the Wild » de Jay-Z et Kanye West, les notes de synthé ne sont pas restituées avec l’intensité de basse que vous attendriez d’un casque de style Beats. A la place, l’accent est mis encore une fois sur les moyennes et hautes fréquences. Le morceau ne va pas jusqu’à avoir un son cassant, mais on remarque davantage les notes de synthé qui donnent dans les hautes fréquences râpeuses que les basses profondes, et les voix ainsi que le coup de fouet de la batterie restent clairs et bien mis en avant. Il ne s’agit pas d’un son faible, sans basse, mais il est plus focalisé sur l’équilibre que sur les basses qui grondent.
Les morceaux classiques, tels que l’introduction de « The Gospel According to the Other Mary » de John Adams, ont de bonnes basses. Les cordes de tessitures plus basses ont une résonnance naturelle, mais rien de profond ni d’intense ne vient accentuer leur présence. Le son global est ici net et lumineux, avec une basse qui répond de façon subtile et plaisante.
Conclusion
En gros, l’Urbanite XL ne fait pas dans les grosses basses – il s’agit de basses raffinées. Si vous cherchez des basses monstres, le Beats Solo 2 et le V-Moda Crossfade M-100 devraient tous les deux vous satisfaire. Si c’est l’équilibre de l’Urbanite XL que vous cherchez, mais pour moins cher. Pour 229€, le Sennheiser Urbanite XL combine le style avec la qualité audio. Ce n’est pas notre favori chez Sennheiser, mais le fabricant n’est pas vraiment connu pour concevoir des produits médiocres. Si vous aimez le style de ce casque – et si vous ne cherchez pas des basses retentissantes – vous ne serez pas déçu. On recommande sans hésitation pour cette fin d’année 2014 !