Turtle Beach Elite 800

Le casque sans-fil Turtle Beach Elite 800 pour PlayStation 4 a tout du produit phare. C’est une pièce magnifique, toute éclatante de noir, avec ses oreillettes bien rembourrées et ses bords pulpeux. Posez ce casque mobile sur sa base de chargement, qui fait aussi émetteur wifi, et il vient joliment compléter votre espace multimédia. Passez-le sur votre crâne, et la sensation de la qualité vous envahit. A part quelques défauts, c’est peut-être le meilleur casque que Turtle Beach ait jamais produit (et le plus cher je pense aussi !).

Conception et design

Commençons par la partie design. L’Elite 800 donne une impression de solidité dès que vous le prenez. Il n’est pas trop lourd donc jamais inconfortable sur la tête, mais aucune partie ne donne l’impression d’être frêle ou mal assemblée. Le large arceau en plastique est également paré de métal, et les épais coussinets d’oreillettes ont l’air extrêmement confortables, même de loin. Il n’y a même pas de micro qui dépasse, même s’il y en a deux – ils sont invisibles, intégrés directement dans la structure.

Les touches d’élégance ne s’arrêtent pas au casque et se voient également sur la base de chargement. Cette structure ovale est surmontée par deux creux, dont l’un est rempli d’aimants et de contacts pour la charge. En mode charge, le casque se tient droit, avec chaque oreillette casée dans sa propre cavité.

Les aimants se chargent bien de mettre les surfaces en contact, mais il est assez facile de mal placer le casque sur la station, ce qui l’empêche de se charger, donc il est important de faire attention au moment de le poser. Une astuce pratique dont la documentation Turtle Beach ne fait pas état : si vous entendez le casque entrer dans une séquence d’allumage puis arrêt, après l’avoir posé, vous saurez qu’il est en train de charger.

La station de base se connecte à une PlayStation 4 (elle marche aussi avec une PlayStation 3, et avec les appareils mobiles équipés du Bluetooth) via un câble USB pour l’alimentation, et un câble audio optique, qui sont tous les deux fournis. L’audio optique n’est pas surprenante, mais le fait que la station de base/émetteur s’alimente via la console n’est pas idéal.

La PS4 n’a que deux ports USB situés sur le devant de la console, et l’un d’entre eux doit toujours être occupé si vous utilisez un Elite 800. Ajoutez le fait que la manette DualShock 4 de la PS4 n’a déjà pas une autonomie record, et vous comprenez que cela peut poser parfois quelques souis.

Mais ce n’est pas le seul problème avec la station de base. La PS4 ne fournit pas la charge à l’émetteur lorsque la console est complètement éteinte. Sony propose certes un « Mode Veille » qui continue d’envoyer la charge à travers les câbles branchés, mais il est vraiment vite arrivé d’éteindre complètement la machine et de couper la charge du casque. Il est possible de brancher l’Elite 800 directement à une autre source d’alimentation, comme un ordinateur, mais ce problème aurait aisément pu être évité en fournissant un adaptateur secteur pour prise murale. En l’état actuel des choses, vous auriez intérêt à en acheter un vous-même.

Autonomie et confort

L’alimentation peut aussi être un problème avec le casque lui-même. Turtle Beach promet 10 heures d’autonomie complètement chargé, mais ce chiffre diminue lorsque des fonctionnalités comme la Réduction Active de Bruit sont en marche. Si vous aimez vous lancer dans des sessions de jeux marathoniennes, vous seriez bien inspiré de garder un casque de rechange sous la main. Le casque est aussi très mauvais lorsqu’il s’agit de faire savoir qu’il se vide ; au lieu de simplement s’éteindre, l’audio commence à grésiller et s’affaiblir par intermittence, ce qui donne l’impression qu’il y a des interférences sonores.

En dépit de ces problèmes, l’Elite 800 se défend très bien quant à sa performance générale. Il est confortable à porter grâce aux oreillettes épaisses et rembourrées, et au rembourrage supplémentaire par-dessus. Les matériaux laissent étonnamment respirer, ce qui permet d’éviter toute transpiration des oreilles, mais l’inconfort fait parfois son apparition, en particulier lors des sessions longues, à cause d’une épaisseur qui serre l’intérieur du casque et le presse contre l’extrémité de l’oreille.

Performances sonores

En termes de son, l’Elite 800 délivre une performance explosive. L’audio positionnel, rendu possible par la technologie surround 7.1 virtuelle DTS Headphone:X, compte parmi les meilleurs que l’on ait entendus sortir d’un casque à deux pilotes. Il est facile de repérer une source audio, à travers sa position et sa distance, même si vous avez plusieurs strates de son à pleine puissance dans le casque. Pour des jeux en ligne comme Destiny ou Call of Duty : Advanced Warfare, il y a un réel avantage à savoir d’où viennent les menaces potentielles.

L’Elite 800 a également une multitude de fonctionnalités à bidouiller. Les oreillettes et l’épaisseur intérieure en font déjà beaucoup pour la réduction passive du bruit, mais il y a également un mode de Réduction Active du Bruit, et une variété de réglages pour ajuster le micro à des environnements différents. La Réduction Active du Bruit n’est vraiment pas faite pour tout le monde, mais elle est pratique – tout comme le contrôle variable du micro – dans toutes sortes d’espaces de jeux.

Comme d’habitude, la fonctionnalité « Signature Sound » propre à Turtle Beach délivre globalement la meilleure expérience surround virtuelle. L’égaliseur comporte quatre catégories, pour Games, Movies, Music et Stéréo, et de multiples possibilités d’ajustements dans chacune, avec plus à programmer dans le casque si vous utilisez un Elite 800 connecté à Windows, ainsi que l’appli Ear Force Audio Hub.

Tout ça fonctionne comme pour l’appareil phare de la marque dédié à la connectivité Xbox One, le Turtle Beach Stealth 500X, à une différence capitale près. Le casque Xbox fait savoir quel réglage est activé par des bips graves/aigus, mais cela demande à l’utilisateur d’avoir une antisèche sous la main. L’Elite 800 règle ce problème, en utilisant une voix préenregistrée qui communique les changements de paramètres à mesure que vous les faites.

Même si c’est très pratique, passer d’un réglage à un autre sur le casque peut être également être pénible. De l’égaliseur à l’allumage, en passant par le contrôle du micro et l’activation du Bluetooth (l’Elite 800 peut se jumeler avec des appareils mobiles), tout est géré au moyen de pavés tactiles à quatre directions, sur chacune des deux oreillettes. C’est pratique, mais les contrôles sont aussi extrêmement sensibles, si bien qu’un effleurement anodin sur le côté de votre tête peut trop facilement bousculer les réglages.

Conclusion

Globalement, l’Elite 800 est l’une des meilleures solutions de casque qui soit disponible pour PlayStation 4. La qualité du matériel, la qualité sonore, et les ajouts – notamment le jumelage Bluetooth (décrochez pendant que vous jouez !) et l’adhésion au programme Turtle Beach Elite (surtout pour la garantie deux ans) – font globalement un superbe ensemble. Il n’est pas sans ses défauts, mais dans le marché imprévisible des casques sans-fil pour consoles nouvelles générations, l’Elite 800 est une acquisition de choix. Pour un prix élevé, bien entendu.