Test Marshall Stockwell II
Surfant sur le succès de ses premiers modèles, Marshall fait évoluer la plus compacte de ses enceintes Bluetooth et présente sa nouvelle Stockwell II. Avec un look toujours aussi emblématique, l’enceinte se démarque de ses nombreuses concurrentes et propose une conception nomade lui permettant d’être emportée presque partout.
Si avec un poids de 1.4 kg et l’absence d’une véritable étanchéité la Stockwell II ne vous suivra pas pour vos sorties VTT ou à la plage, elle pourra très bien vous accompagner lors de vos déplacements et fera sans aucun doute son petit effet.
La Marshall Stockwell II est proposée au prix de 249€. C’est bien plus qu’une UE Boom 3 aux alentours des 120€ ou une Bose SoundLink Revolve à près de 170€. Un tarif justifié ? Réponse après une dizaine de jours à ses côtés.
C’est dans la boite
La nouvelle Stockwell a beau être la plus petite enceinte Bluetooth du constructeur, elle est livrée dans une imposante boite cartonnée dévoilant ses principales caractéristiques.
Bien protégée par des blocs en cartonnée, elle s’accompagne des éléments suivants :
- Une sangle amovible pour faciliter son transport
- Un câble USB / USB-C pour recharger la batterie interne
- Un manuel d’utilisation et la paperasse habituelle
Design & Ergonomie
La Stockwell II conserve la forte identité ayant forgé le succès de la marque et de ses précédents produits. Comme sur toutes les enceintes du constructeur, on retrouve ce look atypique rappelant celui des célèbres amplis et ce n’est clairement pas pour nous déplaire.
Loin des styles colorés des modèles de chez Ultimate Ears ou JBL, Marshall propose comme à son habitude une enceinte aussi sobre qu’élégante, pouvant parfaitement se fondre dans la plupart des intérieurs.
Cette seconde génération présente néanmoins de nombreuses différences face à la Stockwell première du nom. La conception générale de l’enceinte a entièrement été revue et la Stockwell II se s’affiche désormais sous un format portrait, là où l’ancien modèle optait pour un format paysage.
Avec des dimensions de 180 x 161 x 70 mm et un poids de 1.38 kg, elle présente un gabarit plutôt compact lui permettant d’être facilement transportée d’une pièce à l’autre, voir lors de vos sorties en extérieures. Néanmoins, l’ensemble reste tout de même bien plus lourd et encombrant qu’une UE Boom II et ses 608 g ou encore une JBL Go 2 et ses 180 g.
La Stockwell II ne vise évidemment pas un même public, et cela se ressent aussi dans ses finitions. Le nouveau modèle du constructeur se limite à une certification IPX4, la protégeant des éclaboussures mais ne lui permettant pas d’être totalement immergée, à la différence de nos enceintes Bluetooth étanches favorites. Comprenez par-là que la Stockwell II ne sera pas forcément la candidate idéale pour ambiancer votre prochaine sortie en bateau (à la différence de la Wonderboom en photo ci-dessous).
Un peu plus dans les détails, on retrouve sur la façade avant de l’enceinte cette fameuse grille métallique badgée du logo Marshall. C’est comme souvent très bien réalisé et si vous êtes un tantinet sensible au look de la marque, vous devriez aussi succomber.
Les autres façades sont recouvertes d’un revêtement en gomme la protégeant d’éventuelles chutes et l’on retrouve sur la partie supérieure les différentes commandes de l’enceinte.
Comme souvent avec la marque, la présence de trois boutons analogiques rappel les fameux potentiomètres des amplis. Le premier se charge de la mise sous tension et du volume sonore, le second des basses et le dernier des aigus. Des ajustements que seul Marshall propose directement sur ses enceintes Bluetooth, sans passer par la moindre application. Un véritable plus, qui permettra d’ajuster le rendu sonore de la Stockwell II en fonction de ses préférences et de chaque musique.
En pratique, ces commandes fonctionnent plutôt bien mais l’on aurait aimé un meilleur ajustement au niveau du volume sonore. Segmentés de 1 à 10, les 5 premiers niveaux nous semblent bien trop bas, malgré le volume poussé au maximum sur notre source compatible Bluetooth (un iPhone SE ici).
Outre ces trois boutons, on retrouve également une commande permettant de gérer l’appairage Bluetooth ainsi d’un indicateur LED nous informant du niveau d’autonomie restant. Il n’est par contre pas possible de passer d’une piste à l’autre depuis l’enceinte ni de tout simplement gérer la lecture/pause. Un peu dommage pour le coup…
Sur les côtés de l’enceinte, deux attaches (rappelant celles des guitares) permettent de venir ajouter une sangle à la Marshall Stockwell II. Cette pseudo-poignée se montre bien pratique lorsque l’on souhaite déplacer l’enceinte tout en rappelant une fois de plus les produits emblématiques de la marque.
Connectique et fonctionnalités supplémentaires
L’enceinte est principalement pensée pour être utilisée en sans-fil, via une connexion Bluetooth 5.0. L’appairage s’effectue en quelques secondes, mais l’on pourra regretter l’absence d’une puce NFC pour une connexion encore plus rapide avec les appareils compatibles.
Bon point, l’enceinte est capable de se connecter à deux appareils Bluetooth et de passer de l’un à l’autre en un clin d’œil. Plutôt pratique si vous ne souhaitez pas prendre en charge le choix des musiques pendant toute la soirée.
Pour le tarif affiché, la présence d’une connexion WiFi aurait également été la bienvenue, plusieurs modèles de la marque embarquant une option « Multi-Room ». On imagine qu’un modèle compatible fera également suite prochainement, mais à quel prix ?
L’enceinte peut être utilisée en filaire, grâce à un connecteur 3.5 mm positionné sur sa façade gauche. Aucun câble jack n’est cependant fourni dans la boite.
Côté autonomie, la petite Stockwell II est capable de vous suivre pendant plus de 20 heures en sans-fil. Une belle prouesse pour une enceinte sans-fil. La recharge s’effectue via un câble USB Type-C et l’on félicite Marshall pour cet abandon du Micro-USB traditionnel. Comptez 5 heures pour une recharge complète et seulement 20 minutes pour profiter de 6 heures de lecture.
Concernant les fonctionnalités supplémentaires, pas grand-chose à se mettre sous la dent avec cette Stockwell de seconde génération. L’enceinte n’intègre pas le moindre microphone pour les appels téléphoniques et aucune application mobile n’est de la partie.
A la différence de certaines concurrentes, il n’est pas non plus possible de coupler plusieurs enceintes afin de booster la puissance globale ou passer sur une véritable restitution stéréo.
Performances sonores
Place aux performances sonores, et le moins que l’on puisse dire c’est que la Stockwell II en a dans le ventre ! L’enceinte propose une puissance totale de 20 W, avec 2 tweeters et un woofer offrant une reproduction sonore particulièrement puissante.
Bon point, le son est projeté à l’avant et l’arrière de l’enceinte et s’appuie sur la technologie « Blumlein Stereo Sound » censée proposer une meilleure immersion que les enceintes Bluetooth traditionnelle. Si la différence n’est pas particulièrement marquante face aux modèles offrant un son à 360°, le résultat se montre plutôt agréable sans pour autant proposer une véritable largeur de scène.
Que l’on soit devant ou derrière l’enceinte, on bénéficie néanmoins d’un bon rendu sonore et c’est clairement un avantage face à certaines concurrentes. Il n’est pas rare de poser son enceinte Bluetooth au milieu d’une table, et avec la Stockwell II tout le monde pourra profiter de sa puissance.
La puissance justement, parlons-en. Si l’enceinte n’en manque pas, il faudra parfois revoir ses attentes à la baisse lorsque l’on pousse un peu trop le volume. Le rendu peut avoir tendance à se détérioré dès lors que l’on dépasse le 8ème cran sur le dessus de l ‘enceinte. En pratique, peu de chance que vous ayez vraiment besoin de faire autant « cracher » la petite Stockwell II, et si c’est le cas on vous recommandera plutôt ses grandes soeurs, les Killburn II et Woburn II.
Conclusion
Belle enceinte que cette petite Stockwell II ! Une nouvelle fois la marque confirme son savoir-faire et nous présente un produit aussi attractif que performant. Des qualités qui se paient malheureusement au prix cher avec un tarif de 249€, bien supérieur à celui des enceintes sans-fil habituelles.
Si l’on ne la recommandera pas forcément pour les plus baroudeurs avec son poids et sa certification IP4, la Marshall Stockwell II devrait pouvoir faire de l’œil aux utilisateurs recherchant une enceinte sans-fil élégante et puissante.
Outre son look indémodable, on apprécie sa simplicité d’utilisation et sa reproduction sonore maitrisée pour un modèle de cette taille. Mention spéciale pour l’autonomie pouvant facilement dépasser les 20 heures.